Impasses et cercles vicieux

Les dérogations aux lois naturelles nous enferment bien souvent dans des impasses et cercles vicieux auxquels nous ne savons comment échapper.

Le recours à la drogue, par exemple, crée une dépendance qui amène le toxicomane à rechercher des drogues toujours plus fortes. Une alimentation déséquilibrée induit des malaises qui poussent à manger de manière encore plus déséquilibrée. Pester contre la malchance met dans un état où l’on ne sait plus profiter de nouvelles chances…

Notre civilisation occidentale s’est enfermée quant à elle dans un gigantesque cercle vicieux amorcé par la perte de l’extrasensoriel. Il nous manque ainsi le guide primordial capable d’orienter nos décisions et nos actions en accord avec nos destinées individuelles, et d’assurer l’accord entre les membres de la communauté humaine. Sous l’effet des conflits et des tensions qui en découlent, et faute de guidance adéquate, l’amour ne peut plus fonctionner dans le respect des lois naturelles. Nous sommes finalement coupés de la source même de l’énergie chargée d’alimenter nos facultés extrasensorielles.

Le cercle vicieux n’a fait qu’empirer au fil des temps et en entraîner d’autres dans son sillage : le manque d’amour pousse bien des jeunes à chercher compensation dans l’alcool ; on peuple le vide de l’existence par une quête gastronomique sans fin ; les ennuis de santé qui en résultent donnent corps à la médecine et à la iatrogenèse ; on s’imagine trouver le bonheur dans le pouvoir ou dans l’argent ; le malaise indéfinissable nous pousse dans l’amertume et les ressentiments…

Suite aux multiples errements qui marquent nos existences, il nous reste pour tout bagage le vide existentiel et la souffrance sous toutes ses formes, ; la recherche d’un hypothétique Graal ou de quelque subterfuge qui nous rendrait ce qui nous manque et que nous ne savons définir ; la fuite dans la rationalité, dans le travail, dans la politique, dans la foi ou dans la superstition…

Ces multiples avatars de la « Chute » qui marque notre culture constituent une énigme qu’aucune intelligence ne semble avoir résolue jusqu’ici. Sans doute parce que la solution – si ce n’est que la solution théorique – ne pouvait être trouvée intellectuellement. Sachant que l’accès à l’extrasensoriel est partie intégrante de l’état naturel, on comprend l’échec des tentatives philosophiques, religieuses, métaphysiques, toutes inscrites sur le fond de la caverne et spéculant avec des ombres, alors qu’il aurait fallu sortir de la caverne.

La découverte centrale de l’écopsychologie évolutive pourrait changer la donne. Une fois vu, vécu et verbalisé le lien fondamental entre l’amour et l’acquisition des facultés extrasensorielles, il est possible à chacun et non seulement à une élite intellectuelle d’entrevoir les solutions. D’une part en obtenant des réponses pertinentes aux problèmes personnels et sociétaux. D’autre part en puisant directement aux sources de l’énergie transcendante dont la carence était la cause des malaises, des errements et des souffrances.

Et quel est le prix à payer pour sortir de l’impasse ? Le simple respect des lois naturelles propres à la condition humaine : hygiène de vie, vécu amoureux et sexuel, ouverture, empathie, amour du bien, du beau et du vrai… Un trop grand effort, selon certains ? Mais non : c’est dans ce attitude, ou plutôt cet état d’être que l’on se sent le mieux et que l’on a moins d’efforts à fournir. Il est fatigant et stressant de mentir, de voler, de faire du mal, si l’on compte le poids de culpabilité que l’on traîne inévitablement sur sa conscience. À quoi s’ajoutent les efforts qu’il faut fournir chaque fois qu’on commet un erreur, faute d’avoir été guidé par l’extrasensoriel…

Ainsi se retrouve l’unité primordiale entre ces deux aspects de l’existence : le respect des lois naturelles permet d’une part d’éviter la souffrance, d’autre part de développer les facultés extrasensorielles. Celles-ci permettent à leur tour d’éviter des erreurs, ou de découvrir d’anciennes erreurs sources de souffrance. Il est dès lors possible d’échapper définitivement aux impasses et cercles vicieux de tous acabits qui se sont installés dans notre culture et nous pourrissent la vie sans même que nous sachions pourquoi…